L'intérêt premier du Groop est de permettre au chef d'entreprise de garder un statut de salarié en CDI, des congés payés, des indemnités chômage et une bonne protection sociale. Tout ce à quoi il ne peut habituellement plus prétendre, qu'il soit en micro-entreprise, en entreprise individuelle ou en SARL. « Cette perspective pouvait en effrayer certains et participer à l'abandon du projet de création d'entreprise », analyse Aurélie Fournier pour qui le Groop constitue véritablement le chaînon qui manquait dans le dispositif d'accompagnement à l'entreprenariat local.
Concrètement, en contrepartie du versement de 12 % de la marge brute, la coopérative prend en charge l'ensemble des formalités administratives, fiscales et comptables de l'entreprise et le calcul des charges. Selon le bénéfice réalisé, les revenus du gérant sont lissés sur l'année sous forme d'un salaire mensuel qui tient compte des congés payés. Le niveau de protection étant plus élevé, le niveau de charges l'est aussi. Mais c'est le prix d'une certaine tranquillité d'esprit. Par ailleurs, et ce n'est pas le moindre de ses atouts, le Groop permet aux chefs d'entreprise de bénéficier d'un réseau d'entrepreneurs stimulant qui pourrait participer à créer des courants d'affaires.
Trois jeunes chefs d'entreprises viennent d'intégrer le Groop qui suscite déjà un intérêt certain sur le territoire.